Au plus près de nos cacahuètes en Egypte ! 🥜🇪🇬
Bonjour à toutes et tous, 👋
En 2019 quelques mois avant le début de la pandémie du Covid-19, nous avons eu l’occasion de nous rendre en Egypte pour rencontrer et visiter notre producteur de cacahuètes avec lequel nous travaillons depuis nos débuts.
La connaissance de nos filières est primordiale pour plusieurs raisons :
Connaître le ou les producteurs qui cultivent les matières 1ères que nous utilisons dans nos recettes.
Connaître le mode de culture, s’assurer des procédures qualités pour veiller à la matière première.
Vous assurez une traçabilité du champ à votre bouche :)
Développer des partenariats long terme avec nos fournisseurs.
Pourquoi une cacahuète d’Egypte ? Premièrement, il n’existe pas de culture biologique de la cacahuète en France ou Europe. Les gros pays producteurs de cacahuètes biologiques dans le monde sont la Chine, les pays d’Amérique du Sud ou les Etats-Unis. Deuxièmement, nous avons fait le choix de travailler avec un producteur égyptien car c’est l’origine la plus proche au niveau géographique. A savoir que la culture de la cacahuètes en Egypte n’est pas forcément historique, la cacahuète est une légumineuse historiquement cultivée en Amérique centrale et du sud. Cependant, cette légumineuse très riche en protéines et relativement « simple » à cultiver s’est exportée un peu partout dans le monde. Sur le continent africain, elle est cultivée en agriculture vivrière en Egypte et dans les pays d’Afrique occidentale (ex : Côte d’Ivoire).
Alors prêt à nous suivre en Egypte pour en savoir plus sur les cacahuètes qui composent une grande partie de nos produits ?
Nous allons procéder en 2 étapes :
Les champs
L’usine de triage et décorticage
Sayed avec Raissa et Marc à l’usine de tri à Port Saïd.
Avant de détailler, un petit préambule sur notre fournisseur. A l’inverse de d’autres matières premières que nous transformons qui peuvent être issues de petites exploitations ou petits producteurs, notre fournisseur égyptien est un producteur relativement important et spécialisé dans la culture de la cacahuète. C’est une entreprise familiale qui cultive la cacahuète depuis de nombreuses années. Son dirigeant est Sayed que vous retrouvez sur la photo de gauche.
1 -🌾 LES CHAMPS 🧐
Les plantations sont situées à l’extrémité sud-ouest de l’Egypte proche de la frontière avec le Soudan au coeur du Sahara. La culture de la cacahuète dans cette région est propice en raison du sol sableux, du climat sec et de la présence d’eau via l’immense nappe phréatique située sous le Sahara (l’une des plus grande au monde) et qui permet le développement d’une agriculture dans cette région désertique. Pour nous rendre dans les champs de cacahuètes, c’est une longue expédition qui s’effectue par la route uniquement environ 1500 km.
Les cacahuètes sont cultivées dans des champs circulaires pour faciliter l’arrosage. La cacahuète est une légumineuse chaque année, les graines (des cacahuètes de la récolte précédente) sont plantées courant avril pour une récolte courant octobre. La cacahuète n’est pas un fruit sec mais une légumineuse. Seulement une moitié du champ est planté pour laisser la seconde moitié au repos et une rotation annuelle est effectuée sur les différents champs de la sorte. Entre les saisons de la cacahuètes, du maïs et des pommes terres sont cultivés.
Sur la route, petite pause pour se dégourdir les jambes…
Dans les champs, il y a 1 ingénieur agronome et quelques techniciens agronomes qui travaillent et surveillent la bonne croissance des plantations tout au long de l’année. 1 pied de cacahuètes peut produire environ 30 à 35 cacahuètes en coques. La variété cultivée par notre producteur compte 2 cacahuètes à l’intérieur de la coque.
💡Bon à savoir la cacahuète enrichie naturellement le sol en azote. L’azote est l’un des composants nécessaires à toutes cultures avec le potassium et le phosphate. Notre producteur a constitué un petit troupeau de vaches élevées près des champs pour utiliser le fumier des vaches comme matière organique pour nourrir le sol.
Les techniciens réalisant une tournée d’inspection du champ.
Un pied de cacahuètes sorti du sol pour découvrir les cacahuètes nichées sous le sable.
La récolte se fait en 2 étapes :
les cacahuètes poussant sous la terre, la 1ère étape consiste à soulever la plante puis la déposer sur le sol pour séchage pendant quelques jours. Le taux d’humidité de la cacahuètes doit être réduit à cette étape là.
une fois séchées, les cacahuètes en coques sont séparées de la plante pour pouvoir être transportées à l’usine de triage.
Pour la récolte, notre producteur est équipé en matériel agricole pour mécaniser le process mais tout de même de nombreux saisonniers viennent travailler comme dans toutes exploitations agricoles au moment de la récolte.
Voilà pour l’étape champs maintenant direction l’usine de triage ! 🚚
Logement construit pour héberger les travailleurs saisonnier, réfectoire et préparation du repas du soir sur place avant de reprendre la route .
2 - L’usine de triage et décorticage
Les cacahuètes fraichement récoltées sont transportées par camion jusqu’à l’usine de tri qui se situe à Port Saïd ville qui acceuille l’embouchure du Canal de Suez vers la mer Méditerranée.
L’usine se compose de plusieurs hangars dans lesquels sont réalisés le tri, le décorticage et le stockage avant expédition par bâteau des cacahuètes vers l’Europe.
Les cacahuètes en coques tout juste sorties de terre sont vidées par centaines de kilos sur des tapis qui emmènent les cacahuètes suivre différent processus de tri. En effet, lors de la récolte dans les champs de nombreuses impuretées s’ajoutent aux cacahuètes tels que des cailloux, des petites branches, de la paille, de la terre, des insectes… Pour réaliser le tri, différentes méthodes sont utilisées grâce à des machines :
des tables vibrantes
des paniers filtrant
des détections lasers calibrés pour reconnaitre la couleur d’une cacahuète en coque VS un morceau de terre, un caillou…
des détecteurs de densités capables de différencier la cacahuète en coque d’un caillou par exemple
… et en fin de chaine, un ultime tri visuel et manuel est réalisé.
Avant d’être conditionnées dans des grands sacs de 25 tonnes et de prendre la mer pour nous rejoindre, les cacahuètes sont décortiquées et blanchies (processus qui consiste à enlever la fine peau rouge recouvrant la cacahuète) à nouveau par des opérations mécanisées.
Il y a finalement très peu d’intervention humaine après les champs sur les opérations de tri, de décorticage et de blanchissement.
Tout au long du processus, des contrôles qualités (hygiène, organoleptique,…) sont réalisés ainsi qu’en amont de la mise sur bateaux.
Le voyage en Egypte s’achève ici sur les bords de la Méditerranée, nous retrouverons, après le passage à la douane et de nouveaux contrôles qualités, nos cacahuètes dans notre atelier à Genas prêtes pour être transformées dans nos différents produits !
Raissa.
(Si cet article vous a plus, n’hésitez pas à nous le dire en commentaires ! )
